La violence conjugale, c’est quoi au juste?

La violence conjugale est une dynamique de prise de contrôle et de domination envers sa partenaire. Elle s’exprime par un ensemble d’attitudes, de propos et de stratégies choisis qu’une personne adopte délibérément et de façon répétitive, dans le but d’affirmer son pouvoir sur l’autre. Cette dynamique a pour effet de brimer la personnalité et la liberté de la personne qui la subit.

L’emprise et la peur du conjoint enferment la victime dans un conditionnement dont il lui est difficile de sortir sans aide. La violence conjugale entraine des conséquences graves qui peuvent aller jusqu’au décès de la victime.

« La violence conjugale se caractérise par une série d’actes répétitifs, qui se produisent généralement selon une courbe ascendante. Les spécialistes appellent cette progression l’escalade de la violence. Elle procède, chez l’agresseur, selon un cycle défini par des phases successives marquées par la montée de la tension, l’agression, la déresponsabilisation, la rémission et la réconciliation. La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques, sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. »

(Politique en matière de violence conjugale, prévenir, dépister et contrer la violence conjugale, Québec, 1995)

 

 

Le cycle de la violence

 

 

La violence conjugale s’inscrit dans un cycle répétitif et pernicieux, qui fait osciller la femme entre le désespoir et l’espoir et l’amène progressivement à perdre sa confiance en elle, son estime et ses moyens.

Emprisonnée dans ce cycle, la femme victime de violence conjugale a de la difficulté à demander de l’aide, à se confier. Elle ne voit pas comment s’en sortir. Elle a peur de lui, mais aussi de l’avenir sans lui. Elle espère qu’il va changer.

Au fil du temps, son seuil de tolérance augmente et elle peut voir la violence comme habituelle et justifiée. A long terme, la période séparant les agressions devient plus courte, voir même inexistante.